Louanges à Allah Le Seigneur de l’univers et que les salutations d’Allah soient sur Son Prophète, sur sa famille et ses compagnons.
Dans cet article il sera question non pas de faire la lumière sur les charlatans comme nous avons l’habitude de l’entendre, dans le sens où certains se prétendant « raqi » (راقي)[1], se trouvent être en réalité des sorciers, voyants, devins et autres, mais nous parlerons des charlatans qui existent au sein des patients.
Il s’avère effectivement, à la suite des différents contacts que nous avons eu, qu’il existe des personnes qui se disent être atteinte d’un mal occulte alors que la réalité est tout autre.
Nous avons découvert avec stupéfaction, la malhonnêteté dont faisaient preuve ces individus se déclarant touchés par un mal en lien avec la possession, la sorcellerie ou autres.
Il ressort de l’étude de ces cas, que ces personnes sont bien malades. Ceci dit, nous sommes d’avis que ces dernières sont atteintes psychologiquement et non d’un quelconque mal occulte, si ce n’est éventuellement par des wassawis (insufflations/ وساوس) tout au plus, pour un grand nombre d’entre elles.
Après réflexion, nous pouvons tirer certaines causes parmi lesquelles :
– Le manque d’affection
– Le manque de reconnaissance
– Le manque de soutien
– Le désir de se marier ou de divorcer
– Le délaissement des obligations
– L’accomplissement des interdits
– La jalousie
– L’ostentation
– « Essayer » un nouveau raqi
– Fuir ses responsabilités
– Se persuader d’être atteint
– Nuire au raqi
– S’amuser
_____________________
[1]celui qui pratique la rouqyah. Nous ne traduisons pas cela par exorciste. (Voir note 3 ci-dessous pour plus d’explications)
Le manque d’affection
Certains souffrent d’un manque d’affection causé probablement par des soucis relationnels au niveau de la famille, plus particulièrement dans les rapports entre les parents, les frères et sœurs et les époux.
De ce fait, la personne cherche auprès du raqi de l’affection, de la tendresse … étant donné que celui-ci, s’il est correct, accorde un minimum d’attention et de temps à ceux qui font appel à lui.
En effet, nous pensons qu’un raqi ayant un minimum de sincérité se doit d’être à l’écoute de ses frères et sœurs en Islam.
D’après Abou Bourdah selon son père selon Abou Moussa al ash’arî, le Prophète صلى الله عليه وسلم aurait dit :
« »Le croyant est pour le croyant comme un édifice dont les briques se soutiennent les unes les autres », et il croisa ses doigts. » [Hadith rapporté par al Boukhari n°481 et Mouslim n° 2585].
Selon as-Sha’bi selon An-Nou’man ibn Bachir, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :
« Les musulmans, dans l’amour, l’affection et la miséricorde qu’ils se portent, sont comparables à un seul corps. Lorsqu’un membre est affecté, c’est l’ensemble du corps qui ressent la douleur et s’enfièvre. » [Hadith rapporté par al Boukhari n°6011 et Mouslim n°2586].
On voit donc certaines personnes (les sœurs plus spécifiquement) consulter des rouqqat (رقاة)[2] alors que le mal occulte est inexistant.
Dans certaines situations, le serviteur éprouve simplement le besoin d’écouter de vive voix la parole du Très-Haut. Nous pouvons observer chez lui un apaisement durant la rouqyah . Ses yeux peuvent parfois même déborder de larmes par khoushou’ (humilité/خشوع)[4] .
Si tel est le cas, nous conseillons à ce mouslim (musulman/مسلم) d’informer directement le raqi du sentiment qui l’anime et d’éviter de laisser le doute s’installer concernant un éventuel problème de nature occulte.
_________________________
[2]Pluriel du mot raqi.
[3]Parmi les définitions du terme rouqyah, il y a le fait de guérir ou selon Ibn al-Athir, cela signifie la protection (secours, refuge..) utilisée par celui qui est atteint d’un mal. Le mot rouqyah a une portée générale car nous faisons usage de la rouqyah aussi bien pour les pathologies physiques que spirituelles. Par conséquent, nous ne traduisons pas ce terme par exorcisme.
[4]Le raqi sait faire, par la grâce d’Allah, la distinction entre les pleurs émanant du khoushou’ et ceux produit par le mal occulte.
Le manque de reconnaissance
Cette cause est très proche de la précédente. Ajoutons que la personne peut aussi ressentir le désir d’être entendu ou de se sentir exister par manque de considération qu’il n’a pas ou peu eu dans sa vie.
Le manque de soutien
Cette cause est elle-aussi très proche des deux précédentes. Il est à noter que l’individu concerné rentre dans cet état de malade imaginaire afin, en quelques sortes, de chercher secours chez le raqi pour solutionner un problème de couple par exemple. C’est sa manière de tirer la sonnette d’alarme.
Le désir de se marier ou de divorcer
L’intention est ici n’ont pas de chercher la guérison dans l’objectif de se rapprocher d’Allah mais d’appréhender le raqi dans le but de se lancer dans un éventuel projet de mariage.
Avant ou lors de la séance, la personne observe les critères physiques et/ou moraux du raqi afin de savoir si celui-ci lui conviendrait. Il est même possible que pendant la rouqyah, elle émette des sons ou use d’une gestuelle particulière pour tenter le raqi.
A l’inverse, il arrive que la personne simule un état lié au mal occulte afin de pousser son époux, pour prendre l’exemple de la femme, au divorce car elle souhaite se séparer de lui pour diverses raisons. Elle agira de manière à ce que le mari soit dégoûté de son épouse ou qu’il perde patience face à ce qu’il croit être une épreuve en lien avec le monde des djinns. Bien entendu, la femme ne remplira pas, ou rarement, ses devoirs envers celui qui l’aime et sera même capable de créer des conflits. Ce genre de situation peut perdurer si le mari est patient car celui-ci justifie le comportement de son épouse par la pseudo-maladie.
Le délaissement des obligations
Quelle meilleure excuse que la maladie pour justifier l’abandon de sa pratique religieuse ! L’individu joue le rôle d’une personne atteinte par le mal occulte en choisissant le cas de la « possession ». Le but étant de se donner un prétexte pour ne pas se faire dénigrer par les musulmans qui l’ont côtoyé et l’ont vu avancer dans son cheminement spirituel.
Après un certain nombre de mois ou d’années passées dans l’adoration, les actes cultuels deviennent lourds et la sincérité s’estompe ou disparait. « Comment arrêter la prière sans m’afficher ? J’ai trouvé ! Et si je simulais une possession ! » Tel est le genre de raisonnement qui est susceptible de lui venir à l’esprit.
Cet ignorant pense pouvoir tromper les gens. Il est certes capable de tromper les faibles parmi nous ou ceux qui manquent de connaissance dans le domaine de la rouqyah, mais pas le raqi qui, par la grâce d’Allah, possède un minimum d’expérience et un certain degré de firassah (الفراسة).
Ce dernier, par la permission d’Allah, sait tout de suite distinguer un cas de possession réel d’une scène de théâtre et ce, même derrière un niqab.
Par ailleurs, Allah dit :
{Ô vous qui croyez, cherchez secours dans l’endurance et la prière (…)} [Sourate 2 La vache (al baqarah) verset 153].
Nous en déduisons, et Allah est plus savant, qu’Allah permet aux serviteurs d’accomplir ne serait-ce que la prière et ce, malgré l’épreuve.
De plus, lors de la maladie, il nous est permis d’accomplir la prière dans une position qui ne procure pas de gêne au souffrant comme le mentionne le hadith d’après ‘imran Ibn Husayn :
« Je plaignais des hémorroïdes, alors j’ai demandé au Prophète صلى الله عليه وسلم à propos de la prière, il m’a dit : « Accomplis ta prière debout, si tu ne peux pas, accomplis-la assis, si tu ne peux pas, accomplis-la allongé sur le côté ».» [Hadith rapporté par al Boukhari n°1115].
Par conséquent, prétexter d’une quelconque maladie pour mettre fin aux actes d’adorations obligatoires, ceci n’est pas recevable à moins qu’il s’agisse de cas spécifiques, extrêmes pour quelques-uns d’entre eux, auquel cas la responsabilité du musulman tombe conformément à ce que l’on rapporte selon le Prophète صلى الله عليه وسلم (certains attribuent cette parole au grand compagnon ’Ali ibn Abi Talib) :
« La plume est levée sur trois personnes : celui qui dort jusqu’à ce qu’il se réveille ; l’enfant jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de la puberté ; le fou jusqu’à ce qu’il retrouve sa raison.» [Hadith rapporté par Abou Dawoud n°4402, 4403].
ainsi que les autres preuves scripturaires qui démontrent que les interdits tombent en cas de contrainte ou de nécessité absolue.
L’accomplissement des interdits
Il y a une différence entre préserver ses obligations et franchir les interdictions. Un musulman peut très bien accomplir les prières, jeûner etc. mais en parallèle s’adonner à la désobéissance.
Allah a dit :
{Dis : « Ô vous Mes serviteurs qui avaient commis des excès envers vous-mêmes, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Certes Allah pardonne tout les péchés, c’est Lui Le Pardonneur, Le Très-Miséricordieux ».}[Sourate 39 Les groupes (az-zoumar) verset 53].
{Ensuite, Nous fîmes héritiers du Livre ceux de Nos serviteurs que Nous avons choisis. Il en est parmi eux qui font du tort à eux-mêmes, d’autres qui se tiennent sur une voie moyenne, et d’autres devancent par les bonnes actions par la permission d’Allah ; telle est la grâce immense.}[Sourate 35 Le Créateur (Fatir) versets 32].
Ceci nous démontre bien que le serviteur peut tomber dans le péché tout en continuant à adorer Allah. Allah les a qualifié de serviteurs malgré leurs mauvaises actions. Petite parenthèse pour signaler que ces passages et d’autres sont une preuve contre ceux qui font le takfir (l’excommunication/التكفير) à cause des grands péchés (qui n’atteignent pas le degré de la mécréance).
Il peut donc arriver qu’une personne, remplissant bon nombre de ses devoirs, se déclare toucher par la sorcellerie ou autre afin que les membres de la communauté musulmane qui la connaissent, l’excusent au vu des péchés qu’elle commet.
Il est possible, en outre, que celle-ci soit réellement atteinte mais ne fait guère les causes pour parvenir à la guérison par la permission d’Allah, apparaissant comme satisfaite de sa situation.
Nous ne voyons pas ce que l’on peut faire pour venir en aide à ceux qui se complaisent avec leurs shayatines (diables/شياطين) si ce n’est invoquer Allah en leur faveur.
La jalousie
Nous pouvons trouver cela plus particulièrement chez certaines musulmanes. Il arrive qu’une femme soit jalouse d’une autre au point de désirer être malade à l’instar de sa sœur en Islam, oui vous ne rêvez pas !
Elle ne se rend pas compte de la gravité de l’épreuve que cette dernière subit. Si elle avait conscience des problèmes médicaux, familiaux, financiers et autres que le mal occulte peut engendrer, elle aurait mieux fait de montrer sa reconnaissance envers Son Seigneur pour les bienfaits dont elle jouit. De plus, elle se charge d’un péché, qui plus est, aberrant, car contrairement à l’envieux « classique » qui jalouse pour un bienfait accordé à autrui, celle-ci envie une épreuve attribuée à sa sœur !
Ajoutons que l’on a rapporté que le Prophète صلى الله عليه وسلم nous a demandé de ne pas souhaiter l’épreuve comme il est cité d’après ‘Abdoullah Ibn abi Awfa qui aurait dit :
« L’Envoyé d’Allah صلى الله عليه وسلمdurant l’une de ses batailles attendit que le soleil commence à décliner, puis il se leva et dit : »Ô hommes ! Ne souhaitez pas la rencontre avec l’ennemi et demandez
plutôt à Allah de vous préserver ». » [Hadith rapporté par al Boukhari n°3024 et Mouslim n°1742].
L’ostentation
Une partie des musulmans atteinte par une pathologie spirituelle trouve du plaisir à se vanter de l’épreuve qui les traverse par, nous supposons, un manque de considération, comme nous l’avons déjà expliqué ci-dessus, ou pour d’autres raisons.
Nous pouvons donner l’exemple de ceux qui aiment raconter leurs mésaventures en relatant leurs crises quelque peu morbides. Ce genre d’histoires est très appréciée auprès des gens car sortant de l’ordinaire. Ils se rendent d’autant plus intéressant en précisant que leur cas est gravissime, que tous les rouqqat sont dans l’incompréhension et n’arrivent à venir à bout du mal. Le tout, saupoudré de grandes expressions dont les réelles significations échappent malheureusement à la plupart des patients, y compris les rouqqat, comme : « J’ai un djinn amoureux », « C’est une reine djinniyyah », « J’ai un djinn volant », « C’est le sihr (sortilège/سحر) de la mort » …
Qu’ils sachent que ce n’est pas le comportement à adopter et que les péchés sont susceptibles d’être un obstacle à la guérison comme le mentionne le verset 52 de la Sourate 11 Hud (pour ne citer que ce passage) :
{O mon peuple, implorez le pardon de votre Seigneur et repentez-vous à Lui pour qu’Il envoie sur vous du ciel des pluies abondantes et qu’Il ajoute force à votre force. Et ne vous détournez pas [de Lui] en devenant coupables».}
En outre, il y a une forte probabilité que l’ostentation dont ces derniers font preuve, se retrouve chez des personnes saines, ce qui est encore plus dramatique.
« Essayer » un nouveau raqi :
Au vu du grand nombre de rouqqat ignorants, un phénomène s’est propagé : la consultation habituelle de rouqqat. Ceci a plusieurs conséquences parmi lesquelles, la répulsion de la rouqyah, des rouqqats, voire de l’Islam dans certains cas. Ces rouqqat ignorants sont effectivement pour la majorité d’entre eux incapables d’établir un diagnostic convenable et de donner, ou non, un traitement approprié. De ce fait, le patient se retrouve avec un traitement lourd qui n’a pas ou peu d’effet, d’où le dégoût de continuer car aucun résultat satisfaisant n’en découle.
Mais ce qui nous intéresse sont les musulmans qui prennent l’initiative de consulter chaque nouveau raqi porté à leur connaissance, quitte à payer de grandes sommes, par habitude. Non pour rechercher la guérison mais pour « essayer » une nouvelle pratique, découvrir de nouveau visages et se vanter. Ils vont presque à se glorifier d’avoir rencontré tant de rouqqat et d’avoir été suivi par tel raqi de grande renommée parfois en concluant que ces derniers n’ont jamais pu être la cause de leur guérison.
Fuir ses responsabilités
Le fait de fuir ses responsabilités familiales, financières ou autres peut être à l’origine de la comédie jouée par l’individu concerné (comme celui qui simulait un cas de possession pour ne pas aller en cours). Qui oserait reprocher à un malade de manquer à ses devoirs ?
Adopter la technique de l’ivrogne qui se soûle pour oublier les soucis n’est en rien la solution. Ô mon frère ! Prends-toi en charge ainsi que ceux qui sont sous ta responsabilité !
D’après ‘Abdoullah Ibn ‘omar (qu’Allah les agrée), le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :
« Chacun d’entre vous est un berger et chacun d’entre vous sera interrogé concernant son troupeau. Le dirigeant est un berger, l’homme est un berger pour les gens de sa maison, la femme est une bergère pour la maison de son époux et pour ses enfants. Ainsi chacun d’entre vous est un berger et chacun d’entre vous sera interrogé concernant son troupeau ». [Hadith rapporté par al Boukhari n°5578 et par Mouslim n°57].
On rapporte également selon Abou Hourayrah que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Le croyant fort est meilleur et plus aimé d’Allah que le croyant faible, et dans les deux il y a du bien (…).» [Hadith rapporté par Mouslim n°2664].
Place ta confiance en Allah, fais les causes possibles et inshaAllah tu obtiendras une issue favorable :
{(…) Et celui qui craint Allah, Il lui donnera une issue favorable. Et lui accordera Ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas. Et quiconque place sa confiance en Allah, Il [Allah] lui suffit. Allah atteint ce qu’Il Se propose, et Allah a assigné une mesure à chaque chose.} [Sourate 65 Le divorce (at-talaq) versets 2 et 3].
Être persuadé d’être atteint
Cette cause relève de la psychologie et des wassawis mais ne provient pas d’un mal occulte à proprement dit. Cela arrive également dans la médecine traditionnelle. Il est effectivement connu que le psychologique influe sur le physique.
La personne est persuadée d’être touchée soit :
1- Du fait de penser sans cesse à la science de la rouqyah. A force de lire, de regarder des séances de rouqyah en vidéos ou d’être témoins de scènes anormales dans les mosquées ou autres, l’individu se questionne sur son état et sa raison est obsédée par ce sujet. Combien de fois avons-nous pu entendre des expressions comme : » Si ça se trouve j’ai quelque chose, j’aimerai faire une rouqyah, on ne sait jamais ».
Ceci est semblable à l’étudiant en première année de médecine qui pense être atteint de toutes les maladies.
Calme-toi et ferme la porte aux wassawis. Les maladies occultes possèdent des symptômes bien particuliers. De plus, le fait de posséder un ou certains de ses symptômes n’est parfois pas suffisant pour diagnostiquer un mal à caractère occulte. En outre, il peut être question tout simplement d’une souffrance physique sans conséquence .[5]
2- De croire que dès qu’une épreuve nous touche, cela est forcément lié aux maux occultes. Ceci est de l’ignorance et de l’exagération. Les épreuves n’ont pas automatiquement de rapport avec les shayatines ou ce genre de choses. Les textes du Coran et de la Sounnah (tradition prophétique/سنة) sont on ne peut plus clair sur le sujet. Nous nous contenterons d’un verset et d’un hadith pour illustrer nos propos.
{(…) Or, il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle est un mal pour vous, et il se peut que vous détestiez une chose alors qu’elle est un bien pour vous et Allah sait et vous ne savez pas.} [Sourate 2 La vache (al baqarah) verset 216].
_________________________
[5]Nous profitons de ce paragraphe pour mettre en garde contre ces innombrables questionnaires circulant sur internet et contenant des invraisemblances et des absurdités. Pléthore de ces questionnaires établiraient, si nous les suivions, que presque tous les êtres humains vivant sur Terre seraient affectés. Ceci est de l’ignorance et de l’exagération.
On rapporte selon Souhayb que le Prophète صلى الله عليه وسلم aurait dit :
« L’affaire du croyant est étonnante. S’il lui arrive un bien et qu’il remercie Allah, c’est un bien pour lui et s’il lui arrive un mal et qu’il patiente, c’est aussi un bien pour lui et cela n’est valable que pour le croyant. » [Hadith rapporté par Mouslim n°2999].
3- Cette dite personne a été mal aiguillée par les gens proches ou des rouqqat qui voient le shaytan (diable/شيطان) et le sihr partout, jusqu’à rendre malade des personnes qui sont en excellente santé.
Nous leur conseillons d’une part, de ne pas écouter les dires des uns et des autres sans preuves et d’autre part, si la personne doute sur son état de santé, qu’elle se fasse rouqyah elle-même[6] en écoutant un enregistrement approprié. Elle trouvera par la permission d’Allah sur internet maintes rouqyah (رُقى) en format audio et vidéo comme en tapant ROQYA sur Youtube par exemple.
Ceci dit, je tiens à signaler qu’il existe malheureusement des rouqyah (رُقى) audios et vidéos trompeuses, à titre d’exemple, nous citerons une anecdote qui nous est personnellement arrivé.
Un frère nous a questionné sur une rouqyah qui s’intitule : La roqya finale de tout mal pendaison des chayatines.
Après écoute, il s’avère que ceci n’a strictement rien à voir avec une quelconque pendaison, encore moins celle des shayatines.
Je ne parlerai même pas de ceux qui choisissent des titres choc, trompeurs, afin d’attirer vers eux les ignorants ou les gens mentalement faibles. Lorsque l’on visionne leurs séances, nous constatons que ces charlatans tirent bénéfice de la souffrance des gens atteints et dans la majorité des cas, établissent de faux diagnostics et n’apportent aucune solution concrète. Parmi leurs ruses, le fait de couper la vidéo avant la fin de la rouqyah alors qu’aucune preuve de guérison n’a encore été décelée pendant la séance.
Nuire au raqi :
Nous avons fait la découverte avec stupeur de personnes malsaines désirant effectuer la rouqyah dont la mission est de porter préjudice au raqi (oui c’est bien réel !). Vous observerez que celles-ci se perdent dans leurs mensonges. En outre, elles analysent le raqi et son environnement afin de déceler une ou plusieurs failles pour les utiliser contre celui qui souhaitait être la cause de sa guérison (naïf qu’il était). Si elles ne parviennent pas à faire tomber le raqi directement, elles se serviront de ses proches dans le but de porter atteinte à son honneur ou de les retourner contre lui. Ceci les amène même à colporter des calomnies. L’objectif étant de les discréditer aux yeux de la communauté afin de l’empêcher, entre autres, de venir en aide aux musulmans. Elles trouvent en cela un malin plaisir comme si elles se nourrissaient du mal.
Lors de la rouqyah vous constaterez qu’elles jouent soit la comédie, soit sont atteintes d’un iqtiran (اقتران), ou alors aucune réaction. Qu’Allah les guide ou les extermine !
_________________________
[6] Ceci est préférable.
S’amuser
Dans une moindre mesure, une personne se donne le rôle du malade imaginaire dont l’enjeu est uniquement de se divertir.
Qu’elle sache que son comportement pourra amener ses proches à contacter des personnes spécialisées dans la psychiatrie qui seront en mesure de la placer dans des établissements dans lesquelles la « fameuse piqûre » lui sera administrée. Elle fera moins la maligne lorsqu’elle celle-ci aura provoquée des effets gravissimes, souvent irréversibles, sur son corps notamment sur son cerveau.
A toutes ces personnes nous leur conseillons, ainsi qu’à nous-mêmes, de craindre Allah et de se repentir au plus vite.
Ils peuvent parfois tromper les gens mais ne peuvent tromper Allah ! Qu’ils sachent en outre que la solution à leur(s) problème(s) ne se trouvent guère dans le mensonge.
Ce comportement est contraire à l’obligation d’être parmi les véridiques :
{Ô vous qui croyez ! Craignez Allah et soyez avec les véridiques.} [Sourate 9 (at-tawbah) verset 119].
et engendre bon nombre de méfaits :
– L’éloignement d’Allah et la menace d’encourir Son châtiment.
– Véhiculer une mauvaise image de l’Islam.
– Leurrer les gens.
– Le mensonge.
– Instaurer le doute dans la oummah (communauté/أمة) et plus particulièrement chez le raqi qui commencera à s’interroger sur tous ceux qui le consultent, à tomber dans la conjecture et à délaisser le bon soupçon envers ses frères et sœurs en Islam.
– La perte de son temps ainsi que celui du raqi.
– La perte de son argent, si la rouqyah est payante, ainsi que celui du raqi, si celui-ci prend tout à sa charge.
– La perte de son énergie ainsi que celle du raqi. La rouqyah demande en effet des efforts physiques et moraux assez importants.
– et d’autres méfaits encore…
Sachez en somme, que si le raqi détecte vos ruses par la permission d’Allah, il sera capable d’invoquer Allah contre vous.
Qu’Allah nous guide, nous réforme et nous pardonne.
Tout le bien provient d’Allah et toutes les erreurs émanent de nous-mêmes ou du shaytan et Allah et Son Messager en sont innocents.
Et que les salutations d’Allah soient sur Son Prophète et louanges à Allah le Seigneur de l’univers.
Source/écrit par : www.alamanah.fr
Commentaires récents